11/02/03	Eric Chopin	Ouest France	JL
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Belle construction : Un début anodin sur une initiative à priori sympathique : faire visiter Auschwitz à de jeunes Palestiniens pour contrebalancer l'éducation de la haine qu'ils reçoivent. Et puis au détour de la 4eme colonne, prenant appui sur une comparaison inepte, on assène le gros mensonge : c'est l'armée Israélienne, commandée par Sharon, qui a réalisé le massacre de Sabra et Chatila ! Il termine par des comparaisons stupides : non, ce n'est pas la même chose qu'Auschwitz pour des raisons arithmétiques car 6 000 000 (*) est plus grand que 800, quel artiste, il sait même compter ! Mais c'est une façon indirecte de conforter le mensonge du paragraphe précédent. Outre le titre de journaliste baveur du mois, nous allons nous permettre de donner une petite leçon d'histoire à M. Chopin : La guerre civile Libanaise a été marquée par des atrocités en grand nombre : massacres de chrétiens par des Palestiniens dans la ville de Damour en janvier 1976, massacre de Palestiniens par des chrétiens au camp de Tel Zaatar en août 1976, ... Les 700 à 800 victimes ont été massacrées par un groupe d'environ 150 miliciens chrétiens commandés par un Libanais Elie Hobeika. Il fut par la suite ministre de Rafic Hariri, un très grand ami de Jacques Chirac. Ariel Sharon a été condamné pour cette histoire ? Tout à fait vrai ! La commission Israélienne qui a enquêté a conclu à la responsabilité indirecte d'Ariel Sharon, car dans le contexte de massacres systématiques entre ces deux communautés Libanaises, il aurait dû se méfier et s'interposer (nota : ça aurait été la 1ere fois dans l'histoire qu'une armée s'interpose entre ses ennemis et ses alliés). Cette commission déclarait également : "Nous ne nous berçons pas de l'illusion que les résultats de notre enquête suffiront à convaincre ou à satisfaire les gens nourris de préjugés et les consciences sélectives. Mais notre enquête ne leur était pas destinée." Dernier petit rappel : Quand un ex garde du corps d'Hobeika, Robert Hatem, a publié un livre où il décrivait les crimes de son patron, et particulièrement à Sabra et Chatila, Hobeika lui a fait un procès. Et pour ce procès, Hobeika fut représenté par Maitre Henri Leclerc, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme... (*) 1 500 000 pour Auschwitz
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