02/05/02Benjamin BarthesNouvel ObservateurPS
Retour au sommaire ACMEDIASCa sent la mort ici ...
Le principal "témoin" de M. Barthes est un palestinien du nom de Abou Ali Abouès qui déclare :

" Ca sent la mort ici. Je suis certain que les corps de ma femme et de mes enfants se trouvent sous les décombres. Revenez dans une semaine et vous pourrez voir les corps ".

L'envoyé spécial n'est pas revenu, mais il a publié son papier, et la presse internationale s'est emparée du "drame".

Quelques semaines plus tard, un journaliste de Haaretz s'est déplacé et a trouvé la petite famille au complet : Abou Ali, sa femme et leurs 9 enfants...

Qu'en pense le rédacteur en chef de la rubrique international du nouvel Obs ?

" ... Les journalistes sont des êtres humains et peuvent se tromper. Il en est de même pour les interviewés. Abou Ali a raconté que ses enfants étaient morts parce qu'il le croyait réellement. Notre rôle était de publier. Il n'est pas nécessaire de publier de rectificatif ou de démenti ..."

L'article 6 des droits et devoirs du journaliste ("rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte") s'en retourne dans sa tombe.

Finalement, l'hebdomadaire glissera un mot de l'affaire à ses lecteurs durant l'été, au détour d'un article dédié à Haaretz, mais sans la moindre trace de regret ou d'excuse.


02/05/02Benjamin BarthesNouvel ObservateurPS
Retour au sommaire ACMEDIASCa sent la mort ici ...