18/10/02Robert MenardReporter sans FrontieresPS
Retour au sommaire ACMEDIASDe la défense de la presse bien comprise
Le 18 octobre, au sommet de la francophonie de Beyrouth, un journaliste français dument accrédité, faisant officiellement parti de la délégation de presse accompagnant le président Chirac, a été violemment pris à parti, empéché de travailler et son accréditation lui a été finalement retirée par les autorités libanaises.

Pour quel motif ?

Parce qu'il est juif.

Dans une démocratie digne de ce nom, il s'agit d'un fait grave. Quel que soit l'opinion que l'on a sur le conflit qui dure depuis 50 ans entre Israël et les pays arabes, on ne peut imaginer d'empécher un journaliste de faire son travail à cause de ses origines.

Qu'a fait le pays des droits de l'homme devant une telle injustice ? Rien. Aucune réaction officielle. Et la presse ? Pas un mot dans Libération, un entrefilet dans le Monde sans commentaire.

Mais il y a pire. Que dit le secrétaire général de l'association "Reporter sans frontières", spécialisé dans la protection des journalistes : il utilise une péri-phrase pour exprimer l'idée - sans le dire ouvertement - que l'attitude du journaliste était "déloyale" .

Même le titre, est choisi pour minimiser la portée de l'évènement "interdit d'accès au centre de presse", pas question de parler d'annulation d'accréditation.

On imagine les protestations indignées que pousserait le même Robert Menard si un journaliste palestinien était expulsé d'une réunion internationale à cause de toutes les bombes posées dans des restaurants et des autobus par le fatah de Yasser Arafat ou si on retirait son accréditation à un journaliste lybien au motif des morts de Lokerbee ...

18/10/02Robert MenardReporter sans FrontieresPS
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