15/07/03 | Thierry Garrel | Arte | PS |
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Le dernier film de Pierre Rehov, "Sur la route de Jenine" (*), vient d'être refusé par les chaînes télévisuelles nationales françaises. A France 2, un directeur des programmes a écrit "malgré la qualité du projet, il ne peut lui donner une suite favorable", comprenne qui peut ... A France 3, on a laconiquement indiqué que le film n'était pas retenu, sans autre explication ... Mais Thierry Garrel, Directeur du l'unité de programme "documentaires" de la chaîne ARTE - visiblement géné - a été plus précis : "ce film ne correspond pas aux exigences de notre ligne éditoriale" a-t'il écrit. On ne saurait être plus clair : un film n'est pas accepté, ou refusé par Arte, non parce qu'il dit la vérité ou propage le mensonge mais selon qu'il est, ou pas, dans la ligne politique tracée par la Direction Franco-Allemande. Il est important pour les citoyens européens de bien comprendre cet aveu, afin de prendre la juste mesure de l'état de santé de leur démocratie. (*) Comme le relatait récemment Ilan Tsadik (Metula News Agency) : "Les points forts de "La route de Jénine" consistent à avoir présenté le directeur de l'hôpital de Jénine, disant que les Israéliens avaient lacéré son bâtiment à coups d'obus de tanks et, tout de suite après, de montrer le bâtiment en question sous toutes ses coutures, ne présentant pas la moindre éraflure. Et le témoignage d'une pauvre volontaire européenne, sympathisante de la cause palestinienne, qui expliquait, sans pouvoir retenir ses larmes, qu'elle avait été flouée par ceux-là mêmes qu''elle était venue aider. Qu'ils avaient envoyé des gamins se faire exploser parmi les soldats israéliens." A contrario, Arte a l'intention de diffuser en septembre le film "Djénine Djénine" de Mohamed Bacri, qui lui est parfaitement dans la "ligne éditoriale" d'Arte ... En août 2002, un rapport des Nations Unis a blanchi l'armée Israélienne des accusations de "massacre" et blâmait les forces Palestiniennes pour avoir agi sciemment dans des camps de réfugiés civils, caractérisant ces faits comme des infractions au droit international . En janvier 2003, l'organisation Human Rights Watch indiquait également, suite à son enquête, qu'il n'y avait eu aucun massacre à Jenine. Ce mois ci une étude réalisée par le centre "Jerusalem Center for Public Affairs" basée sur des documents palestiniens, indique que les 3 mouvements (Fatah, Jihad et Hamas) étaient associés dans cette opération, qu'ils avaient une infrastructure commune à Jénine ayant produit plus de 2 tonnes d'explosifs et avaient utilisé des femmes et des enfants comme boucliers humains pour attirer des soldats Israéliens dans des embuscades. La vérité semble décidée à ne pas respecter la ligne éditoriale d'Arte ... | |||
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