28/06/04---LibérationPS
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Alors que toutes les agences de presse titrent sur l'enfant tué par la roquette du Hamas, Libération se singularise :

- En ne citant les faits majeurs que dans le 3eme et dernier paragraphe de cet article, où l'enfant n'est cité qu'entre parenthèses.

- En utilisant des mots lourds de sens :

Le mot "représaille" désigne un acte de vengeance, de revanche. Même si elles sont justifiées, des représailles sont toujours cruelles.

Par contre le mot "riposte" ne transmet que l'idée de contre-attaque, avec une notion de rapidité.

Le deuxième paragraphe permet de lever toute ambiguïté et de comprendre ce qui dans l'esprit du journaliste relève de la contre-attaque et de la vengeance.

Enfin, il ne saurait y avoir de doute pour le mot "chef" dont le caractère respectueux et digne est évident.

Le "chef palestinien" abattu samedi par l'armée israélienne se nommait Nayef Abou Charekh, les 5 autres étaient de "rang" moindre.
Il dirigeait les "brigades des martyrs d'Al-Aqsa" pour la cisjordanie et était recherché comme organisateur du double attentat suicide de Tel Aviv, en janvier 2003, qui avait fait 23 morts et une centaine de blessés.

Des passants déchiquetés par deux bombes de 15 kilos remplies de clous et de boulons.

Dominique de Villepin alors aux affaires étrangères, avait parlé "acte de terrorisme odieux". C'est dire ...

L'appellation de "chef terroriste" eut été adéquate, celle de "chef tout court" est clairement une infamie. Elle aurait pu passer pour un raccourci rédactionnel malheureux sans l'ensemble des éléments pré-cités qui mettent en évidence un parti-pris inique.

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