10/02/03Caroline MonnotLe MondeBM
Retour au sommaire ACMEDIASAllo Mamère, Bové !
Dans cet article, La journaliste du Monde se fait le relais sans aucune distanciation de la parole des Verts, même lorsqu'ils profèrent des accusations sans preuve. Ce qui nous donne une vision bien myope des dérapages actuels et des personnes qui jouent avec le feu.
Dommage pour les lecteurs. Pas beau pour le Monde.

Mais pour l'heure, la situation dans laquelle J. Bové prétend se trouver est plutôt cocasse parce qu'elle fait penser au jeu de l'arroseur arrosé.

Lui, qui après la traumatisante série d'attentats contre la communauté juive en France disait : "A qui profite le crime?" en accusant Israël d'être à l'origine des attentats, n'est ni dérangé, ni extrémiste.

Lui, qui pavoise dans les manifestations avec des copains verts, rouges et pas islamistes et pas du tout antisémites, mais qui, quand même: brûlent des drapeaux Israéliens, nazifient Israël, crient à la conspiration sioniste et où parfois on entend des cris comme "mort aux juifs" (mais pas dans la manif, ... en marge !) ferait avec les verts l'objet d'une fatwa du président du CRIFd'après Monsieur Mamère (qui en utilisant ce terme veut se poser en Salman Rushdie persécuté par les juifs !)

Dans ces belles manifestations "pacifistes", avant on entendait: "Sharon=Hitler", maintenant on entendra: "Cukierman(le président du CRIF) = Ben Laden" . Nous sommes habitués à leur clairvoyance et à leurs propos judicieux.

Lui, qui récuse toute critique de son soutien aveugle aux palestiniens, et se prend pour un héros parce qu'il s'est fait filmer à côté d'un char qui avait l'air de l'escorter jusqu'au QG d'Arafat, déploie, disons le, son courage avec beaucoup de calcul et de parcimonie! Il n'est pas fou pour se risquer devant un Islamikaze.

Lui, qui revendique l'impunité à grands cris et avec beaucoup d'aplomb quand il fait la casse à Mac'Do et détruit les plans de maïs, tremble devant son téléphone ...

Lui, qui légitime la violence lorsqu'elle lui permet d'arriver à ses fins et de défendre ses dogmes, en appelle au droit quand il prétend se sentir menacé.

Voilà qui nous donne une bonne idée de sa représentation de la démocratie et du droit, qui apparemment ne doivent servir que ses propres intérêts!

En aucun cas, les menaces verbales ou physiques exercées contre des biens ou des personnes ne sont excusables dans une société démocratique qu'elles viennent de Monsieur Bové, de ses copains casseurs ou d'autres.

Souhaitons à Monsieur Bové ...d'en prendre de la graine!
10/02/03Caroline MonnotLe MondeBM
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