31/03/03	Saad Salman	France 2	WV
Retour au sommaire ACMEDIAS	Votre journal est le relais de la télé de Saddam
(450 Ko, très mauvaise qualité visuelle et image désynchronisée mais c'est le son qui compte)
L'ensemble de la presse française mérite les palmes académiques de la désinformation pour la façon dont globalement elle a rendu compte du conflit en Irak. Toutes les techniques de manipulation ont été utilisées, tout a été mis en oeuvre pour démontrer que Saddam était une victime et Bush le bourreau. Gros couac à l'antenne du 20h le 31 mars, Pujadas reçoit Saad Salman, réalisateur et opposant à Saddam Hussein qui va mettre les pieds dans le plat : "Quand je regarde votre journal, vraiment pour moi c'est le relai de la télévision de Saddam Hussein" ... "C'est une insulte aux 4 millions d'Irakiens en exil et à toutes les victimes" Et quand Pujadas essaye de se défendre sur le thème de "on invente rien, on montre des choses qui existent", il l'expédie "c'est une question de montage, on connaît bien notre métier !" Une fois au moins quelqu'un aura dit ses quatre vérités à la télévision française et il était bien que ce soit un Irakien qui le fasse. A noter que moins de deux semaines plus tard, avec la chute du dictateur, certains journalistes commencent enfin à laisser filtrer autre chose que le discours officiel du quai d'Orsay. Nous en voulons pour exemple ces deux extraits d'articles parus dans Libération du 11 avril : A l'entrée du Centre culturel français de Bagdad, sur les berges du Tigre, un panonceau annonce : "Les activités du centre sont suspendues jusqu'à nouvel ordre." La vitre qui protège l'inscription a volé en éclats. A l'intérieur, il ne reste rien d'autre que des livres et des feuilles de papier jonchant le sol. "On en veut à la France, à la Chine, aux Russes, dit Qassem. Pourquoi ils ne nous ont pas aidés à nous débarrasser de Saddam Hussein ? Comment il va, Jacques Chirac, maintenant que son ami Saddam n'est plus là ?" et dans un autre article, à propos des "volontaires Arabes pour l'Irak" : "Le pays n'est pas placé sous l'état d'urgence et nous avons peur de voir les gens qui haïssaient le régime nous attaquer. Nous avons déjà été dévalisés sur la route en revenant du sud", accuse un autre volontaire arabe. "C'est comme ça que les Irakiens veulent nous remercier ? Nous avons quitté nos épouses et nos enfants pour venir combattre ici, et personne ne veut même nous héberger ou nous donner de l'eau à boire", se lamente-t-il. Un chauffeur irakien qui travaille avec la presse étrangère interpelle le combattant : "Qui vous a demandé de venir ? Vous avez combattu pour Saddam qui a ruiné le pays et il vous a laissé tomber à la fin. C'est tout".
31/03/03	Saad Salman	France 2	WV
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